Société

L’homme utilise les levures pour son alimentation depuis qu’il fabrique du pain, de la bière et du vin. Il exploite ainsi la capacité naturelle des levures à fermenter des sucres pour produire de l’alcool et du gaz. Les caractéristiques génétiques des souches de levures sont sélectionnées par l’homme depuis plus de quatre millénaires, afin d’adapter le goût ou la productivité. Dans une version moderne et accélérée de ces procédés, Alderys depuis son lancement opérationnel en janvier 2011, construit et sélectionne de nouvelles souches de levures. Celles-ci sont capables de produire des composés d’intérêt économique pour des marchés variés, allant de la a chimie de commodité, à la cosmétique, en passant par la nutrition animale. Les procédés de bio-production développés par les équipes d’Alderys ciblent des marchés mondiaux représentant plusieurs milliards à plusieurs centaines de millions d’euros.

L’approche d’Alderys lui permet de proposer aux industriels de la pétrochimie une alternative compétitive aux procédés actuels. Outre leurs avantages technologiques, les procédés alternatifs développés par Alderys s’inscrivent dans une logique d’économie durable et renouvelable. L’utilisation de micro-organismes capables de transformer les sucres non alimentaires et les déchets végétaux en composés chimiques d’intérêt rend compatibles les objectifs de performance économique et de respect de l’environnement.

En développant des procédés efficaces de bio-fermentation, Alderys offre aux industriels des alternatives viables et pérennes pour des marchés mondiaux majeurs. Alderys leur permet ainsi de substituer des matières premières fossiles par des matières végétales et des processus de synthèse chimique par des procédés de chimie biologique.

Alderys vise des marchés d’importance économique majeure. La pétrochimie demeure en effet une source de production d’un nombre élevé de produits manufacturés courants: plastiques, élastomères, fibres synthétiques, peintures, solvants …. sont aujourd’hui fabriqués à partir de pétrole.

Alderys a choisi de limiter ses domaines d’intervention aux composés nécessaires à la nutrition animale, la santé et certaines filières de la chimie de commodité. La stratégie de développement de la société repose également sur l’analyse des modifications récentes du marché du pétrole où l’émergence des gaz de schistes a considérablement modifié les filières d’approvisionnement de certains composés chimiques majeurs.

La capacité à répondre à un besoin, la création de valeur, le potentiel et la faisabilité des approches pouvant être conçues par les équipes d’Alderys constituent également des éléments déterminants des choix de développement de la société.

Depuis son lancement opérationnel en janvier 2011, grâce à la qualité de ses approches innovantes et à la démonstration de ses capacités d’exécution, Alderys a établi des contrats de partenariat avec cinq acteurs industriels majeurs, leaders mondiaux sur leurs marchés.

Ce département exploite l’ensemble des outils informatiques et techniques de G-DESIGNER, la plateforme d’ingénierie génomique propriétaire d’Alderys, pour concevoir et construire les souches microbiennes innovantes requises pour chaque procédé. Le département d’Ingénierie Génomique d’Alderys possède les plus hautes compétences en biologie moléculaire et génétique qui sont requises pour l’implémentation de nouvelles fonctions métaboliques au sein de cellules microbiennes. L’utilisation de procédures standardisées, développées grâce à l’expérience des scientifiques d’Alderys,  optimise l’exécution de l’ensemble des plans expérimentaux. Les travaux du département d’Ingénierie Génomique sont accélérés grâce à l’automatisation d’étapes clefs de construction moléculaire. L’élaboration de nouvelles souches microbiennes et de levures est extrêmement efficace : le département d’Ingénierie Génomique produit environ 450 nouvelles souches innovantes chaque trimestre.

Le Département de Chimie Biologique prend en charge les caractérisations biochimiques et métaboliques des souches innovantes lorsque les étapes d’ingénierie génomique et de validation moléculaire sont achevées. A cette fin, le département mobilise l’ensemble de ses équipements technologiques sophistiqués et de leurs capacités analytiques. Le département dispose de plusieurs spectromètres de masse, combinés à des  appareils de chromatographie liquide ultra-haute performance, des systèmes de chromatographie gazeuse et des spectromètres infra-rouge. Ces équipements performants permettent de valider l’efficacité des nouvelles voies métaboliques implémentées dans les souches microbiennes, de cribler des variants enzymatiques selon leur activité ou leur spécificité. Le département de Chimie Biologique détermine les rendements et les productivités associés à chaque souche ainsi que les taux de consommation des matières premières végétales. Ce département est également compétent en chimie organique ce qui lui permet de synthétiser des intermédiaires réactionnels ou des réactifs innovants nécessaires aux activités de la société.

Pour créer et caractériser rapidement des souches microbiennes innovantes, Alderys s’appuie sur une large automatisation de ses procédés d’ingénierie génomique. La société a associé plusieurs plateformes robotisées de manipulation de souches de levures et de souches microbiennes. La société a développé les algorithmes et les processus robotiques nécessaires pour assurer une automatisation performante de ses technologies. Le département de robotique gère les plateformes robotiques, les procédures informatiques associées et le traitement des données. Le département dispose de 5 plateformes robotiques principales ce qui lui permet de traiter chaque jour, en parallèle, plusieurs centaines de cultures. Cette approche haut-débit est couplée à des dispositifs de mesure variés utilisant la lumière visible, la fluorescence ou la luminescence. L’organisation du département robotique a été conçue pour offrir la plus grande souplesse d’emploi aux scientifiques d’Alderys. Grâce à la robotique, l’automatisation des procédés assure, au-delà de l’amélioration de la productivité, une meilleure traçabilité et reproductibilité des opérations de la société.

Au contraire des méthodes de synthèse chimique qui reposent souvent sur des procédés multi-étapes, les procédés de bio-production développés par Alderys n’impliquent qu’une étape unique, appelée fermentation. La fermentation constitue le procédé final qui, une fois industrialisé, permettra la transformation de molécules carbonées d’origine végétale en produits chimiques d’intérêt. Le département de fermentation développe et optimise cette étape. La plate-forme de fermentation d’Alderys est équipée de douze fermenteurs. Ils permettent de préciser les paramètres opérationnels de la fermentation et d’en ajuster les conditions aux futures contraintes de son déploiement à l’échelle industrielle. Les travaux de ce département permettent d’améliorer les productivités et les rendements de chaque procédé, critères dont la maitrise est primordiale pour assurer la compétitivité économique des procédés de bio-production. Le département de fermentation explore également l’utilisation de diverses sources carbonées non alimentaires pour chaque procédé développé, selon les demandes des partenaires industriels.